Témoignage de Stéfanie Tietz

Voici le témoignage d’une personne qui a réalisé une évaluation qualitative au sein du Cabinet Hi-Mind. 

L’évaluation qualitative m’aura permise de reconsidérer mon fonctionnement dans différentes situations du quotidien dans les contextes les plus variés avec une grille de lecture nouvelle.

Les remises en questions personnelles continuelles sont remplacées par une curiosité aiguisée qui regarde avec une perspective nouvelle ce qui se passe en mon for intérieur : qu’est ce qui se passe véritablement en moi à tel ou tel instant, dans telle ou telle situation? Observer la première réaction corporelle, émotionnelle, intuitive. Puis les multiples stratégies de mon mental qui immédiatement relativise, dévalorise, ridiculise, juge, censure ma réaction première. Et la possibilité se fait entrevoir de donner de la valeur et de la légitimité à cette première réaction qui encore timidement tente de se montrer et espère être vue en premier lieu par ma propre personne. Car le mécanisme mis en place durant plus de 40 ans de m’auto-leurrer régulièrement ne se laisse pas balayer ainsi en quelques jours. Ce qui a été dévalorisé, brouillé, nié, tordu maintes et maintes fois a besoin de grandir avec beaucoup de douceur, de confiance, de vigilance, de discernement et d’amour.

Si l’introspection a toujours fait partie intégrante de ma vie depuis mon plus jeune âge, elle était tournée vers ce qui n’allait pas et comment j’allais pouvoir résoudre ce qui dysfonctionnait avec moi. Ce processus-là pourrait se voir ici inversé : mon énergie n’est plus tournée vers comment être ou devenir quelqu’un d’autre – par exemple une personne plus résistante au stress, plus sociable, moins vite fatiguée, moins compliquée, moins sensible, plus réaliste, plus flexible, plus détendue, plus drôle, plus intégrée, plus stable – mais comment prendre la responsabilité de qui je suis, de mon fonctionnement et d’adapter ma vie à mes besoins et aspirations.

Dès l’âge de jeune adulte, j’ai acquis des outils et techniques pour écouter et communiquer mes besoins, sentir mon corps, poser mes limites. Cela m’a d’ailleurs probablement sauvée du burnout à plusieurs reprises et d’une autodestruction plus lourde. Néanmoins, l’auto-aliénation et la tentative d’être « normale » et de vivre une vie « normale » ne m’ont jamais totalement quittée. Je le vois dans ma biographie qui oscille entre des projets aventureux, originaux et individualistes et  l’éternelle tentative de vivre une vie posée qui tente de s’insérer dans une certaine normalité. Ni dans l’un, ni dans l’autre, je n’aurai trouvé ma place. C’est peut-être ce désespoir profond de ne trouver ma place nulle part – et j’en ai testé des circonstances de vie – qui m’aura amenée vers cette évaluation qualitative. L’auto-sabotage aura perduré de manière subtile durant toutes ces années vouées au développement personnel et à la compréhension et guérison de mes blessures. Me savoir HPI semble apporter une pièce essentielle au puzzle de la compréhension de mon fonctionnement et dans le meilleur des cas, me permettra de construire une vie sur des fondations plus solides.

Même si être une personne à haut potentiel sonne toujours étrange à mes oreilles et est encore peu tangible, le processus d’alignement de ce qui a été biaisé se met gentiment en place. Cela prendra un certain temps. Vivre des situations dans lesquelles je souffre et simplement me permettre d’y renoncer, observer mes résistances et cesser de me faire violence, ressentir les gens et oser choisir ceux qui me font du bien, dire encore davantage non à ce qui ne m’intéresse pas et me retire de l’énergie et dire oui à ce qui me nourrit profondément relève d’un soulagement énorme et est un grand pas vers l’amour de soi, une vie digne et épanouie qui vaut la peine d’être vécue.

Stéfanie Tietz, thérapeute corporelle