Vous êtes doué d’une intuition phénoménale. Vous êtes parfois parcouru par une sorte de certitude limpide sur la personne qui est en face de vous, ou une déduction vous apparait intuitivement à la résolution d’un problème. Se fier à son intuition devrait constituer une règle d’or pour les hauts potentiels. La tendance chez les surdoués est pourtant de tenter de rationnaliser cette intuition au point de se détacher de son essence. Son discours est parfois tellement inattendu, qu’on estime plus raisonnable et plus prudent de ne pas l’écouter. D’ailleurs, comment prouver sa crédibilité?
En fait, la caractéristique physiologique indiscutable des doués est que leur cerveau a plus de synapses. C’est ce nombre supérieur de connexions dans le cerveau qui crée une capacité très accrue d’analyses fulgurantes et spontanées de multiples paramètres condensés. Reprendre contact avec vos intuitions est central dans votre accomplissement.
Voici ce qu’en dit d’ailleurs la philosophie : « Bergson définit dans « La Pensée et le Mouvant »: Intuition signifie d’abord conscience, mais conscience immédiate, vision qui se distingue à peine de l’objet vu, connaissance qui est contact et même coïncidence. (…) A cet effet, le phénomène intuitif est entendu comme le produit singulier de l’énergie lancée à travers la matière. (…) Le corps est le lieu de cette subtile dynamique. (…) Dans la chair s’effectue ce travail des énergies indépendamment de toute médiation par la conscience. L’organisme accueille ces forces aveugles et ne laisse surgir à la conscience que ce qui, déjà, a connu un long travail d’élaboration : l’intuition est un résultat. (…) À l’écoute des forces qui sillonnent son corps, travaillent sa chair, le penseur donne de plus grandes chances à son intuition. (…) Plus le corps est habité d’interrogations, de doutes, de questions, plus il est dans un état de tension, plus il met la chair en demeure de résoudre ces conflits. L’intuition, le produit d’une stratégie des flux conservera, de toute façon, le secret de sa dynamique » (Michel Onfray, « L’Art de jouir », éd. Grasset & Fasquelle, 1991, p.32).
Et si vous appreniez à faire confiance à votre premier instinct, votre première intuition ?
lorsque vous devez vous décider pour un nouveau travail ;
lorsque vous devez vous décider de vous investir ou pas dans un nouveau projet ;
lorsque vous rencontrez une nouvelle personne ;
…
Notez les intuitions que vous avez au quotidien. Prenez le temps de les vérifier par la suite.
JULIA : « Je connaissais l’importance de l’intuition avant l’exercice mais j’avais de la peine à croire en elle. Le seul obstacle que j’ai eu à franchir a été de les noter. Avoir noir sur blanc les résultats n’a fait que donner de la véracité à ce que je ressentais. Une forme de concrétisation. Noter mes intuitions telles qu’elles se présentaient m’a permis de me rendre compte que la plus part du temps elles se confirmaient, ainsi j’ai commencé à prendre de plus en plus confiance en moi. Mes ressentis tant physiques qu’émotionnels se sont affinés et je prend du plaisir à les écouter ».